
Un homme, passé la quarantaine, directeur d'une agence de Pub, est marié à une très belle femme. Ils ont deux enfants, une belle maison, une grosse voiture... bref, tout l'arsenal de la réussite et du bonheur. Pourtant, ce jour-là, celui de son anniversaire justement, il décide de tout briser. Il vend sa boîte, quitte sa femme et ses enfants, insulte ses amis, se bat même avec l'un d'eux, et prend la route pour aller retrouver un père totalement absent de sa vie depuis trente ans, établi en Irlande.
L'homme blessé est joué par Albert Dupontel. Inutile de rappeler à quel point il est magnifique dans tous ses rôles, même dans les navets qu'il a parfois la faiblesse d'accepter. Il l'est d'autant plus dans ce rôle de type au bout de tout, qui fuit une réalité qu'il ne supporte pas. Pourquoi, alors qu'il possède tout, décide-t-il de tout perdre, avec violence. Impossible d'en dire plus, le film recélant sa part de suspens.
Dupontel est superbement entouré : Pierre Vaneck, Marie-Josée Croze, Francois Marthouret, Claire Nebout, Samuel Labarthe... tout ce beau monde est réunis pour le pire et pour participer en chœur au dézingage entrepris et au drame annoncé.
Becker sait y faire. Un cinéma loin des stéréotypes de l'époque. Uniquement une belle histoire, une belle mise en scène et de beaux acteurs. En quelque sorte une leçon de cinéma sans esbroufe et sans artifice. C'est reposant et ça se mange sans faim.
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