lundi 26 octobre 2020

PANDÉMIE ET ISLAMOGAUCHISME

Période hallucinante à plus d’un titre. Entre la COVID et la décapitation d’un homme, la peur prend possession de notre raison et notre cœur s’ouvre sinon à la haine du moins à la colère. Que devenons-nous, suite à l’ingestion permanente d’infos parfois contradictoires et toujours anxiogènes. Le sol tremble sous nos pas et la bienveillance naturelle de certains, peine à trouver un équilibre serein et rationnel.


Je parle surtout de mes pensées et réflexions du moment dont je n’accepte pas les écarts malsains ni le dégoût qu’elles m’inspirent.


Parlons tout d’abord de la COVID, sujet finalement très simple, que je gère sereinement, et toute sa communication gouvernementale que je digère globalement bien, sans y trouver pour autant un goût exquis, pour ce qui est des statistiques et des mesures radicales de confinement ou de couvre-feux. Je n’y connais rien en épidémiologie et quant au complotisme qu’elle alimente (la COVID), il est décidément (le complotisme) une perversion addictive de l’esprit qui croit rendre intelligent les cons fondamentaux. Bref, je laisse aux abrutis bavards, aux détenteurs de vérités polémistes et à tous ceux qui souhaitent briller par-dessus tout, la responsabilité de leurs propos fallacieux. Et même si l’on trouve parmi eux d’éminents professeurs et spécialistes, il n’a jamais été démontré qu’une collection de diplômes est le gage d’une grande intelligence et d’un raisonnement lucide et objectif. La politique s’invite dans les débats, ce qui serait parfaitement sain si la revanche partisane et la critique systématique ne prenaient le dessus. Je veux bien être traité de naïf égaré, aveuglé par les phares puissants d’une propagande mainstream, mais réécrire sans cesse l’histoire et voir la conspiration partout systématiquement est, selon moi, totalement épuisant, parfaitement contre-productif et perd toute crédibilité à la longue. Je dors fort bien la nuit sans avoir le sentiment de me faire sodomiser à longueur de temps. Se tenir le plus possible à l’écart de certains réseaux sociaux, et autres médias toxiques, ne peut qu’être bénéfique tant la bêtise véhiculée et relayée est affligeante (doux euphémisme) pour ne pas dire malveillante. Bref la désinformation et l’intoxication sont devenues des sports mondiaux et les réseaux sociaux, ces nouvelles armes de déstabilisation politique et sociétale dont certains, il faut l’avouer, usent avec talent, colonisent les cerveaux comme le virus le sang.


Cette pandémie… cette épidémie… cette grippe… cette toux, selon qu’on est spécialiste ou… spécialiste, apparaît tout de même comme un fléau qui se propage tranquillement et dont on ne maîtrise pas grand-chose. Ceux que l’on surnomme les « rassuristes » prétendent que le gouvernement en fait trop tandis que les « alarmistes » et les personnels soignant affirment que le gouvernement n’en fait pas assez. Et nous, nous sommes au milieu, frappés en partie par les couvre-feux mis en place… que faire ? Sans sombrer dans une panique irrationnelle gesticulatoire et, pris d’un doute raisonnable, je pense qu’il est sage de considérer la menace avec un minimum de sérieux, temporairement. En veillant à ce que le temporaire ne s’inscrive pas dans l’éternité.


Mais ce qui gâche surtout ma bonne humeur naturelle, ce sont les pensées terribles qui me bousculent ces derniers jours suite à la décapitation de Samuel Paty. DÉCAPITATION !!! Je sais que c’était une pratique courante de la justice française il y a encore moins de cinquante ans mais tout de même… la violence de l’acte est extrême et quel niveau de haine est-il nécessaire d’atteindre pour accomplir cette action ? Avec un couteau !!! L’assassin a traité sa victime de « Chien de l’Enfer » ! On se demande qui sortait tout droit de l’Enfer ce soir-là, dans cette rue de Conflans-Sainte-Honorine…


Au-delà de ce crime absolument sidérant, l’éternelle accusation de laxisme et de complaisance, à l’encontre des gouvernants, gangrène le cœur des débats. La cacophonie est assourdissante quand nombreux sont ceux qui sortent du bois tandis que d’autres retournent leur veste sans complexe pour affirmer haut et fort qu’ils l’avaient bien dit ou que le temps des bons sentiments de gauche est désormais révolu. Éternels discours autoritaires, voire fascisants, qui puent le réchauffé, de plus en plus épicés, auxquels se joignent aujourd’hui les voix confuses et gênées de progressistes et autres « islamogauchistes » qui refusaient de pénétrer jusqu’alors dans le périmètre délétère de l’islamophobie, tabou parmi les tabous.


Définition générale admise : L' islamophobie est la peur, le rejet ou la haine de l'islam ou des musulmans en général.


Je suis donc islamophobe, non par peur ni haine mais par rejet absolu de cette déviance intellectuelle, au même titre que je suis christianophobe, vishnuphobe et plus globalement bidulophobe. Je me considère comme un impie absolu (personne qui méprise la religion). La religion, ce concept marketing génial promouvant qui plus est des produits qui n’existent pas (ils sont trop forts), est la plus grosse arnaque spirituelle (et commerciale) de l’histoire de l’humanité. Les différents sectarismes religieux ont colonisé les cerveaux et rendus les hommes peureux et méfiant, violents et belliqueux. La religion ne réunit pas, elle divise bien au contraire, et cherche à conquérir toujours plus de territoires, d’âmes soumises et de parts de marché. Je n’ai qu’aversion pour ces virus idéologiques, entretenant l’ignorance, la servitude des peuples et responsables de millions de morts à travers les siècles. Je considère tout simplement les dieux comme des fake news.


Je ne suis pas islamophobe au sens humain du terme, considérant la classification ou l’étiquetage des hommes comme une bêtise absolue, source de haine et de conflits. Profondément humaniste, je ne me reconnais nullement dans le fait d’être un homme, blanc, franco-européen, de culture (malgré tout) catholique, et je n’ai jamais revendiqué une appartenance à un clan. Avant même d’être un humaniste je suis un humain et j’estime que nous devrions tous avoir les mêmes droits et devoirs face à la vie et à la mort. Les concepts de races et de religions ne servent que les puissants et leurs appétits de domination.


Les musulmans déconnent grave depuis quelques années et semblent se complaire dans un déni suspect. Je ne parle pas bien sûr des fous de dieux qui explosent ou décapitent comme d’autres jouent au jokari, qui sont une aberration monstrueuse et qui atomisent les curseurs de la « mauvaise foi ». Je parle des croyants dits modérés, qui vivent et pratiquent leur foi intimement sans prosélytisme malgré, pour certains, des signes ostentatoires mal perçus dans notre beau pays des lumières et de la tolérance. Je parle également de cette culture arabe, berceau de l’islam (c’est vrai que le décapiteur était Tchétchène) tellement brillante. Que sont devenues la sagesse et les connaissances de cette civilisation inspirante du XIIIe siècle. Ce repli culturel au profit d’une religion cannibale est un drame devenu planétaire. Jadis on exportait les arts, les mathématiques et la philosophie, aujourd’hui on a droit aux avions suicides, aux feux d’artifices sanglants et aux décapitations punitives… la religion n’est pas que cela mais elle est aussi cela.


Raccourcis caricaturaux plutôt extrêmes, dont j’ai honte, mais voilà bien ces pensées qui me troublent ces jours-ci.


J’en suis à me questionner sur les valeurs qui fondent ma vie et m’ont toujours permis de ne voir dans l’autre, dans l’étranger, qu’une opportunité de rencontre, une source de découverte et d’échange.


Entre islamophobie et islamogauchisme, le terrorisme a miné le champ des possibles. Où se situer désormais car aucun de ces extrêmes n’est acceptable. Haïr les musulmans ou tolérer la haine de certains notre égard… la raison ne semble plus de mise. L’amalgame incontournable entre islam religieux et islam politique en est la cause, car c’est l’essence même de cette religion qui impose une soumission intime à son dieu et une soumission publique à des lois et des comportements d’une extrême rigueur, située à des années-lumière de notre modèle démocratique et culturel.


Autant leur dieu vaut bien le nôtre, ni plus ni moins que le concept chimérique vénéré d’une fan zone hallucinée, autant leur offre politique radicale et autocratique est effrayante. Acceptons l’intime de leur foi, après tout, chacun ses vices et l’homme semble destiné à s’imposer toujours plus de contraintes, malgré sa courte vie, en se soumettant à la loi d’une puissance virtuelle. Par contre condamnons toutes tentatives permanentes, minimes et larvées, de coup d’État qui voudrait où émettrait même l’idée de substituer des lois religieuses à nos lois républicaines. Nous avons déjà donné !


Ce qui me fait hurler c’est l’obligation qui m’est faite de devoir « prendre parti » et imaginer des solutions radicales très éloignées de mon mode de pensée habituel. Cette monstrueuse décapitation m’a mis en colère et les pulsions ressenties m’effraient terriblement. Énumérer la liste des actions coercitives et vengeresses, et elle est longue, que j’ai élaboré ces derniers jours, dévoilerait le côté obscur de mon âme et ferait de moi un sacré salopard. Je choisis donc de demeurer sur le territoire de la pure rhétorique, ce qui est une forme de lâcheté assumée, gardant cette liste bien au chaud.


Il est désormais certain que, sinon ma bienveillance, du moins mon indifférence à l’égard de cette croyance est révolue. Ils sont arrivés à la fois à me bousculer dans mon confort athée et à renforcer tout le mépris que j’avais pour leur idolâtrie…


Quel monde de merde !!!