jeudi 29 janvier 2009

Humeur : Droit de Grève VS Service Minimum

Quelle est cette insidieuse tendance propagandiste qui consiste à faire cohabiter deux concepts antinomiques ? Comment concilier la grève et son contraire ou encore, quel intérêt de faire la grève si elle ne gêne personne ? Sarko et son gang persistent à nous prendre pour des demeurés, ce qu'il ne doit pas être loin de penser puisque nous n'avons pas eu l'intelligence de voter pour lui.

Comment oser opposer à des travailleurs qui se battent pour leur emploi, un tel cynisme et un tel manque d'écoute en leur fauchant l'herbe sous les pieds ? Tout simplement en dressant les travailleurs les uns contre autres, en opposant constamment le privé et le public, ceux qui ont la garantie de l'emploi contre ceux qui pètent de trouille de perdre le leur. En opposant constamment le droit de grève au droit au travail, la seule véritable valeur ayant cours aujourd'hui selon la com. élyséenne.

Mais le droit au travail n'implique-t-il pas justement qu'il y ait du travail ? Et pour conserver ce travail n'est-il pas nécessaire parfois de se battre ? Où sont passées l'Égalité et surtout la Fraternité quand l'on entend hurler au scandale une partie de la population "empêchée" d'aller travailler ? Aurions-nous oublié que si nous avons un minimum de droits aujourd'hui, c'est bien parce d'autres se sont battus hier et que sans cesse, "Les Autres" tentent de reprendre ce qu'ils ont lâché hier ?

Service Minimum ou comment briser une grève sans le dire. Hypocrisie et démagogie à tous les étages. La situation est telle que la contestation fout la trouille. Effectivement il est aisé de constater que le contexte favorise la mise au rancard. Le peuple a peur et c'est bon pour le pouvoir qui agite les épouvantails chômage, récession, précarité, délocalisation, faillite… il en a des bennes entières. Le peuple se tient à carreau et ne dit mot. Béni soit finalement le sacro-saint Métro-Boulot-Dodo, auxquels j'ajoute aujourd'hui, Sarko.

Nous assistons à un retour des vieilles et puantes valeurs de recentrage et de fermeture sur soi et les siens. Aux hommes solidaires s'opposent aujourd'hui les néo-pétainistes qui sous couvert d'une crise annoncée avancent masqués et propres sur eux, vantant les mérites de la libre entreprise, du travail (qu'il y en ait ou pas) et de l'égoïsme social. Le partage est une denrée avariée et en nous faisant croire qu'il n'y en aura pas pour tout le monde on est certain de stimuler les appétits et la sélection de classe.

Il y a bien une majorité qui croit et s'accroche à cette imposture et qui a voté dans ce sens. Pauvre humanité !

Humeur : Aïe, ma vieux-connite aiguë me relance !

Récemment je me suis trouvé confronté à un problème existentiel plutôt nouveau et particulièrement douloureux. : le choc intergénérationnel. En fait je l'avais déjà vécu mais dans l'autre sens. J'étais alors dans le rôle du "jeune" face à l'incompréhension des "vieux". J'aurais dû voir venir, c'était prévisible et incontournable. Je croyais m'y être préparé, virtuellement en tout cas, car l'on sait que la roue tourne inexorablement et donc, on y pense fatalement de temps à autres. Mais au final, rien ne vaut le vécu et pour le coup, il fit mal.

J'ai donc quelques "amis" dans mon entourage qui sont deux fois plus jeunes que moi. Ils ont dans les vingt-cinq ans, j'en affiche le double. Nous nous entendons plutôt bien et partageons, avec certains, des goûts assez proches, dans le cinéma notamment. Au point que certains, travaillant vaguement dans le milieu des images et connaissant mes goûts pour le cinéma et l'écriture, m'avaient commandé un scénario de court-métrage. Je sautais à pieds joints sur la demande et m'y consacrais, presque toute affaire cessante, pour le plaisir du challenge, n'en ayant jamais écrit. Une dizaine de synopsis fut rapidement soumise et le scénario retenu fut rendu le mois suivant. Excitation générale, réécritures multiples, soumission du texte à un cercle plus large, mise en place de la production, recherche d'une équipe technique, casting, repérage,.. l'enchaînement rapide et infernal dans une totale excitation.

Le film s'est finalement tourné, en plusieurs périodes, avec ses désistements nombreux, ses incidents divers, ses péripéties cocasses et une bonne humeur générale et vivifiante. Il est actuellement en phase de postproduction et c'est ici, que semble-t-il, j'ai contracté une vieux-connite aiguë.

Elle date de six mois après la fin du tournage, période au cours de laquelle, j'ai "agressé" mes petits camarades parce que selon moi, le montage traînait en longueur, les soupçonnant d'avoir perdu toute motivation et leur implication première dans le projet. Le film était dérushé depuis plusieurs mois et subitement, l'élan qui nous avait tous emportés lors des tournages était complètement retombé, tout devenait poussif. J'ai alors tenté d'expliquer, apparemment fort maladroitement, que tout ce que l'on fait de bien est avant tout une affaire de motivation, plus que de volonté. En outre, lentement, le temps passé dissout l'envie et le désir de faire…
J'affirmais donc que si le projet n'avançait pas, c'était bien à cause de cela mais ils ne furent pas disposés à l'entendre de cette oreille et l'on me renvoya à mes pénates, me signifiant que la motivation était toujours aussi forte, que je n'avais pas de leçon à donner ni de méthode de travail à imposer, qu'il fallait laisser le temps au temps... bref que s'ils étaient de jeunes "branleurs", j'étais devenu de mon côté un "vieux con".

Bien !

Je m'en suis voulu terriblement pendant des semaines et me suis effectivement traité de vieux con car je venais de rompre une complicité que je croyais acquise tout en creusant entre nous ce maudit fossé générationnel dont je ne pensais pas un jour être l'artisan.

Cela ne m'a pas empêché de récidiver cinq mois plus tard, il y a donc quelques jours, pour une histoire toute bête.

Tout récemment, j'ai adressé mes vœux à une grande partie de mes contacts mail et notamment certains acteurs dont j'avais l'adresse. L'un d'eux, qui avait gentiment prêté son concours il y a un an, m’écrivit en retour, qu'il était plutôt déçu de n'avoir aucune nouvelle de la production un an plus tard. Il estimait, avec raison, qu'après s'être levé à l'aube un dimanche matin, avoir reçu, entre autre, un sceau d'eau fraîche en plein mois de février dans un gymnase non chauffé, le tout gracieusement, méritait un minimum d'égard amical. J'ai été fort peiné par ces mots et n'ai pu que me confondre en excuses minables tout en lui signifiant que moi-même étais sans nouvelle depuis plusieurs mois et qu'il semblait que les priorités de la production et de la technique étaient ailleurs ainsi que leur motivation, le projet avançant par petites touches... Malheurs sur moi, car après copie du mail et de ma réponse à mes petits camarades, ils m'ont à nouveau fait sentir en quelle estime ils me tenaient désormais. Je les avais tout simplement balancés, ce qui de leur point de vue était concevable mais pas du tout du mien, n'estimant plus faire partie de leur équipe depuis longtemps car sans aucune information sur le suivi.

Nous en avons conclu que nous étions finalement incapables de travailler ensemble. Je me suis bien gardé de répondre que je n'appelais pas cela travailler car cette réponse aurait été de toute évidence perçue comme un symptôme incurable de vieux-connite.

Ainsi je reproduisais, instinctivement, un épisode de mon adolescence. Je refusais, à l'époque, tout enseignement des adultes, persuadé, non pas de tout savoir mais que d'autres voies existaient et que les vieilles méthodes de "papa" avaient fait long feu. Je retrouvais chez eux ce refus formel d'envisager la critique comme faisant partie de l'apprentissage, d'accepter ses erreurs et les considérer comme productives et riches d'enseignements. La seule différence était que j'avais vécu cela au cours de mon adolescence alors qu'eux avaient déjà plus de vingt-cinq ans. Il semblerait que chaque nouvelle génération soit un peu en retard sur la précédente mais qu'importe... voilà encore une remarque qui confirmera le diagnostic.

Sans doute ai-je pris ce court-métrage trop au sérieux et marqué mon empressement avec trop de véhémence. Peut-être est-ce l'avancée en âge qui procure ce besoin d'agir vite et de ne laisser que peu de temps au temps, tant le sentiment qu'il nous échappe se fait ressentir exponentiellement tout au long de la vie.

J'ai bien perdu, en effet, cette nonchalance que j'observe chez eux, cette décontraction liée à l'absence de réelles responsabilités. Je regrette l'insouciance, l'irrespect et l'égoïsme qui m'habitaient il y a trente ans, quand il était simple et sans conséquence de tout remettre au lendemain...

Je regrette ma jeunesse donc rien de nouveau sous le soleil, en fait !

Je crois que je vais consulter en espérant que ça se soigne.

mercredi 28 janvier 2009

Bouquin : Syngué sabour - Atiq Rahimi

Syngué sabour : n.f. (du perse syngue 'pierre', et sabour 'patience'). Pierre de patience. Dans la mythologie perse, il s'agit d'une pierre magique que l'on pose devant soi pour déverser sur elle ses malheurs, ses souffrances, ses douleurs, ses misères... On lui confie tout ce que l'on n'ose pas révéler aux autres... Et la pierre écoute, absorbe comme une éponge tous les mots, tous les secrets jusqu'à ce qu'un beau jour elle éclate... Et ce jour-là, on est délivré.

Le dernier Goncourt est simplement magnifique !

Quatrième roman de l'Afghan Atiq Rahimi, celui-ci a la particularité d'avoir été écrit directement en Français (histoire de bien nous mettre la honte). La langue est pure, poétique, de toute beauté. 150 pages de plaisir condensé.

Une femme soigne et veille son mari, islamiste, tombé au combat. Il est chez eux, sur un matelas à même le sol, dans le coma et sous perfusion. Elle prie, égrenant son chapelet et scandant quatre-vingt-dix-neuf fois l'un des noms de Dieu. Elle fait une pause, remplace la perfusion et recommence à scander et prier. Son stock de poche à perfusion arrivant à son terme, chez elle comme partout dans le pays, elle prépare une solution d'eau sucrée, retire le catétère du bras de son homme et lui enfile le tube dans l'estomac. Puis elle reprend ses prières tout en calant sa respiration sur celle du malade.

Elle prie pour la guérison, pour la paix, pour une meilleure vie. Elle rêve à des jours sans peine, à un monde sans haine. Elle glisse bientôt vers une liberté de ton qui l'enivre peu à peu, devient tendre avec lui puis le maudit pour ce qu'il est devenu et sa cause absurde. Soumise depuis sa naissance, elle se rebelle dans la pénombre de leur chambre tout en continuant à caresser ses cheveux. Elle en veut à Dieu et aux hommes qui soumettent, à ces soldats d'Allah ivres de haine, à cette vie obscure et ses illusions perdues. Elle se fera même putain par défi, presque sous les yeux de son mari, offrant son corps à ces hommes qui offrent leur sang, les bravant avec violence et sans peur.

Son époux est devenu sa "Syngué sabour", sa Pierre de Patience sur laquelle elle va déverser tout son amour et sa soif de liberté. Son âme se livre et sa bouche, en libérant tous ses secrets enfouis, l'affranchit. De soumise elle devient femme.

Vous ne devez pas passer à côté de ce court et sublime récit à la fois émouvant, tragique et accusateur, véritable prière incantatoire à la gloire de toutes les femmes prisonnières et soumises au nom d'un obscurantisme dégradant et nocif.

Film : Les Proies - Gonzalo Lopez-Gallego

J'aime bien le cinéma espagnol, vraiment. J'avais déjà vu Les Proies à sa sortie, l'été 2008, et l'ai revu il y a quelques jours. Un plaisir renouvelé.

Il s'agit d'un "survival" ou, plus précisément, d'une chasse à l'homme.

Kim, partie rejoindre sa fiancée, qui vient de le plaquer, se perd sur une route sinueuse de montagne. Il était plus ou moins à la poursuite d'une jeune femme, Béa, aimée furtivement dans les toilettes d'une station-service, qui lui a dérobé son portefeuille. Alors qu'il essaye de se repérer il est pris pour cible par un chasseur et son chien. Blessé à la cuisse il fuit en voiture et se trouve bientôt sous le feu d'autres projectiles de gros calibre provenant des sommets. Il retrouve la jeune femme quelque temps après qui semble elle aussi la proie des tireurs. Ce film est l'histoire de cette chasse et de leur fuite.

Aucun héros dans ce film angoissant et tendu, au contraire. La peur est palpable sur les visages, celui de Kim surtout, parfaitement paniqué. La caméra cadre au plus près cette course et joue avec les gros-plans sur les regards affolés et la sueur qui ruisselle. À l’inverse, elle prend parfois de la hauteur pour filmer l'immensité et la beauté sauvage de ces montagnes hostiles. L'action est confinée dans le temps et l'espace, dans l'immédiateté et la proximité oppressantes, à peine 24 heures dans une forêt débouchant sur un village montagnard abandonné. Le dénouement, non dévoilable, est tout de même inattendu et n'est ni moral ni amoral, simplement terrible.

Ce petit film malin et brillant fait partie de ceux tournés avec "des bouts de ficelle". Pas de star, pas d'effets spéciaux. Juste un décors magnifique, des acteurs excellents, une caméra nerveuse et un montage implacable.

Film : Le Bon, la Brute et le Cinglé - Kim Ji-Woon

Et voici le second hommage westernique et coréen à notre grand Sergio universel.

La Mandchourie (Chine) dans les années 30. Un train est attaqué par Chang-Yi (la Brute) et pillé par Tae-Gu (le Cinglé) sous le regard impassible de Do-Won (le Bon). La Brute cherchait une carte d'une grande valeur mais c'est le Cinglé qui se l'approprie. Il est aussitôt pris en chasse par le précédent sauvé in extremis par le Bon qui n'est autre qu'un chasseur de prime depuis longtemps sur ses traces.

Course-poursuite du trio auxquels viennent s'ajouter l'armée japonaise d'occupation, des résistants coréens et d'autres bandes de pillards de tous poils, tout ce beau monde se retrouvant pour une mémorable poursuite finale où se mélangeront les chevaux et autres véhicules motorisés et miliaires, l'ensemble plutôt bien orchestré quoiqu'un peu long.

Un curieux mélange entre Mad Max et Corto Maltesse, violent, haletant et léger à la fois. Beaucoup de moyens dans cette superproduction parfaitement maîtrisée. La Brute classieuse et psychopathe ainsi que le Cinglé en clown cartoonesque sont magnifiques, seul le Bon, trop lisse, est un peu fade et ne fera certainement pas regretter l'immense Clint. Il n'empêche, ils sont tous très fort et très rapides et s'en donnent à cœur joie dans cet univers baroque et complètement déjanté où la reconstitution historique n'est plus qu'une grosse boutade.

Kim Ji-Woon est loin d'être un débutant (A Bittersweet Life et A Tale of Two Sisters) et nous avait habitués à des œuvres plus sombres et plus sobres. Dans ce film à la construction certes, un peu trop classique et hollywoodienne mais plutôt enlevée et parfaitement jubilatoire, il nous fait sentir tout le plaisir qu'il a eu à mettre en scène ce délire d'action. Ça flingue, ça court, ça galope, ça roule, ça vole, ça explose, ça hurle, ça meurt... sans répit.

Tout cela met plutôt la pêche en fait.

Film : Sukiyaki Western Django - Takashi Mike

Vu deux curiosités asiatiques ces derniers jours, à la suite l'une de l'autre, dans le train qui me ramenait chez moi. Deux westerns, l'un japonais, le second coréen. Tous les deux disjonctés.

Commençons par le plus étrange et son réalisateur, plutôt habitué au registre gore et provoquant. Takashi Mike rend ici un véritable hommage aux westerns spaghettis en y ajoutant une bonne dose de sauce soja teintée d'hémoglobine.

Ce Far West transposé au japon, dans une petite ville au milieu de nulle part, met en musique une guerre interminable entre le clan des Rouges et celui des Blancs. Un inconnu, fine gâchette, débarque à la recherche d'un trésor. Viennent se greffer une lutte ancestrale autour d'une fleur sacrée ainsi qu'une sérieuse histoire de vengeance. Si on ajoute l'intro avec un Tarantino trop content de jouer les pistoleros philosophes, l'objet final a de quoi sinon dérouter quelque peu du moins intriguer totalement au point de se laisser regarder avec une curiosité gourmande pour peu qu'on laisse au vestiaire ses a priori occidentaux.

Si le scénario, l'intrigue ou le suspens lasse rapidement, la mise en scène par contre part rapidement dans tous les sens pour nous offrir quelques moments dingues et savoureux comme savent le faire si bien les Asiatiques. Aux réglementaires six-coups viennent se greffer autant la mitrailleuse lourde que l'élégant katana, très efficaces pour ce qui est des geysers de sang et autres amputations cinégéniques. Tout cela dans un esprit très cartoon, bien sûr, à la limite parfois, il faut bien le dire, du mauvais goût le plus crétin, bien que festif.

Bref, tout cela est plutôt sympathique mais demeure tout de même parfaitement inconsistant.

mercredi 14 janvier 2009

WANTED

Je viens de regarder Wanted. Cela faisait des lustres que je ne m'étais pas regardé un film et mon choix s'est porté sur ce film, aussi curieux que cela puisse paraître. Je cherchais un film qui bouge, sans prétention et sans être un nanar complet. Wanted. Le premier film us du russe qui a fait night watch (je n'ai toujours pas vu la suite).

Après le thriller ésotérique, voilà le film d'action un peu ésotérique. Comme night watch, du délire, du convenu, des lenteurs et des moments de grands plaisirs. Une Angelina vraiment jolie (facile). Un James Mc Avoy (?) avec parfois des mimiques de tobey Mc Guire dans spiderman (cela doit être le Mc). Des scènes d'action parfois spectaculaires, mais toujours bien faites. Les fesses d'Angelina (si elle ne s'est pas fait doubler) à tomber. Je me suis surpris à plusieurs moments à trouver la musik très sympa. Au générique de fin, je me suis aperçu qu'elle était de Danny Elfman. Crénons je ne l'ai pas reconnu. Honte sur moi. Pour Paul, une référence au feu qui ne va pas le brancher et un final très artificier, mais soft. Une bonne surprise pour moi, donc, dans le genre action/délire/phrase finale rigolote.

Sinon Patrick Mc Gohan (encore un Mc) nous a quitté. "Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre !!!". Je souhaite que ce soit encore plus vrai maintenant. Voilà un N° 7 qui a vécu dans une des séries les plus délires (uk) que je connaisse. Je crois bien que je vais me l'acheter d'ailleurs pour replonger dans la bulle molle et les "bonjour chez vous".....