lundi 6 octobre 2008

Humeur : Le retour des idées radicales.

Le capitalisme en crise...
Quelle bonne nouvelle !


Même si les conséquences demeurent obscures, une grande bouffée d'air nouveau souffle sur le monde. Après le communisme honni et ses millions de victimes, la doctrine capitaliste, et ses autres millions de victimes, suffoque et titube. Elle ne serait donc pas La Voie Céleste tant louée par les phalanges libérales mondiales ? Bigre, Sacré scoop !

Quand chancellent ainsi les valeurs fondatrices, ne serait-il pas temps, enfin, d'établir un diagnostic posé, réfléchi, sans accourir, serviles et fébriles, au chevet du grand malade en lui injectant les milliards placebo ? Ces centaines de milliards, ces milliers de milliard à travers le monde, appartenant à tous, aux autres justement, à ceux-là même que ces organismes financiers ont déjà pressurés et affamés. Le vol est double, au minimum, et tout cela est normal car il est Le Système que nous subissons depuis l'invention du pognon.

Banques usurières qui se prennent les pieds dans leur propre tapis, classes moyennes expulsées de leurs propriétés, délocalisations massives et licenciements en chaîne, coût de la vie explosé, paupérisation générale, primes incensées et indécentes versées aux grands patrons, emplois précaires face à un chômage en hausse, faim dans le monde, massacres ethniques, bénéfices exponentiels sur les ventes d'armes et de médicaments, sur l'exploitation pétrolière et le racket agro-alimentaire, montée des intégrismes et du terrorisme déjanté, foutage de gueule politique et médiatique à tous les étages... Nous aimons être humiliés et pris pour des bouses. Nous payons même nos redevances ou nos abonnements pour être aux premières loges...

Je sais, tout cela a été dit mille fois, sempiternel refrain éventé mais sempiternel refrain d'actualité. Qu'y a-t-il de faux voire d'exagéré dans le tableau précédent ? Non, il ne s'agit pas de tout faire péter. Non il ne s'agit pas de foutre en l'air le peu de confort et d'économies que les plus chanceux sur cette planète ont réussi à obtenir. Seulement couper la tête ou les testicules ou les trois, de ceux qui pourrissent l'ambiance, de tous ces sans-morale, ces ordures portant beau et vivant gras tandis qu'en bas, la masse gesticule...

Il existe des limites, l'Histoire en fut témoin plusieurs fois. Aujourd'hui, déjà, la voici qui hoquette avec ce patron indien et exploiteur, massacré par ses employés à bout. Même si l'on peut réprouver ces actes, ils régénèrent un espace de révolte et de fureur légitimes. Il serait temps que la peur de l'avenir change de camps.

2 commentaires:

Suicufnoc (jr) a dit…

La crise financière actuelle et la valse des milliards évanescents cachent un problème plus fondamental de la société spectaculaire et marchande. Les banquiers et les financiers vivent dans des mondes séparés. Jusqu’aux années 80, il était d’ailleurs interdit à ces derniers de pratiquer les deux métiers. L’écroulement partiel d’un système où la dématérialisation des moyens d’échanges a permis un tel emballement démentiel ne doit pas surprendre, mais cela n’a rien à voir avec les relations entre le capital (au sens propriété des moyens de production) et les travailleurs. Ces deux derniers agents subissent solidairement les problèmes crées de toute pièce par la bulle médiatico-financière

patbac a dit…

Il me semble pourtant (naïvement ?) que la course toujours plus folle au rendement, implique directement des politiques d'entreprise et des choix stratégiques ou simplement tactiques, que dirigeants (admettons) et salariés (surtout) subissent de plein fouet. Que ça aille bien, mais ça ne va jamais assez bien, ou franchement mal comme en ce moment, le résultat est identique à un niveau plus ou moins élevé.

Les masses monétaires ne peuvent être uniquement virtuelles. Si les mondes étaient à ce point séparés, dans des caissons étanches, sans lien formel, l'éclatement de la bulle financière ne provoquerait pas une telle vague de faillites et de licenciements. Il y a là des mécanismes liés et dépendants, non ?